CRETE
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DE CRETE ET DE GRECE : Fouilles archéologiques de Mochlos |
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![]() Mochlos ile Agios Nikolaos lieu des principales fouilles ![]() Mochlos site archeo situé sur le littoral |
ARCHEOLOGIE / FOUILLES (αρχαιολογία / ανασκαφές) : les fouilles archéologiques à Mochlos – Municipalité de Sitia – Unité régionale du LASITHI (publié le 14/11/2019)La plaine littorale de Mochlos et l'îlot d'Agios Nikolaos, autrefois rattaché à la terre ferme sont particulièrement riches en vestiges archéologiques de différentes périodes (de - 3000 av. J.-C. à 1000 ap.J.-C.). Les premières fouilles entreprises en 1908 par un archéologue américain ont été reprises en 1989 par l'Ecole américaine d’études classiques à Athènes en collaboration avec les archéologues gecs. L'occupation de la zone a commencé au Minoen Ancien avec l'arrivée de colons originaires de Milos. Au fil du temps la population s'est étoffée et le commerce a pris de l'ampleur autour d'un port naturel protégé par un isthme. Les découvertes lors des fouilles laissent à penser que les échanges étaient très importants notamment avec Milos d'où ils rapportaient de l'obsidienne. De cette période, il reste essentiellement quelques ruines et les vestiges d'une nécropole prépalatiale avec différents types de sépultures à l'ouest et au sud de l'îlot.Après 1700 av. J.-C., à la période des Nouveaux Palais, les habitants ont développé une ville et un port de commerce. Au cours du XIVe siècle av. J.-C., sous domination mycénienne, un village est reconstruit et le commerce reprend. Les archéologues ont mis à jour des habitats et un cimetière typiques de cette époque. Cimetière situé sur une colline à Limenaria avec des sépultures en sarcophages et en pithoi, disposant d'un riche matériel funéraire. Après une longue période d'inoccupation, les lieux reprennent vie durant la période hellénistique (- 330 à - 67 av. J.-C.). Le site connaît alors son apogée. Sa population est estimée aux environs de 300 personnes. Des ruines et des fondations de fortifications témoignent de ce passé. Une présence romaine est aussi détectée par la suite. En 365, un important séisme entraîne un mouvement de bascule. La Crète orientale s'abaisse alors immergeant en partie sur environ 2 m de profondeur, la bande de terre de la péninsule et créant ainsi l'îlot appelé de nos jours Agios Nikolaos du nom de la chapelle qui s'y trouve. Des années byzantines seules quelques maigres découvertes faisaient état d'une réoccupation mais en 2015, la mise à jour d'un complexe de bains a relancé et confirmé une fois encore l'intérêt de la zone. Les premiers résultats des fouilles réalisées par l'Université Aristote de Thessalonique qui se poursuivent encore aujourd'hui démontrent contrairement à ce que l'on pensait jusqu'à présent, qu'il y avait une forte présence des Byzantins dans la région. Au cours des différentes fouilles, les archéologues ont mis à jour de nombreux artéfacts : poteries, bijoux en pierres précieuses et en or, armes, outils et ustensiles en métal et en pierre… dont certains assez rares comme un coffret à bijoux en ivoire, un trident en bronze etc. Les principaux objets antiques découverts sont exposés au musée archéologique de Sitia et au musée archéologique d'Heraklion. Sources : Ecole américaine d’études classiques à Athènes ; INSTAP centre d'Etudes pour la Crète de l'est ; Aegeus - Société pour la Préhistoire de l'Egée ; presse locale et régionale ; D. KRUPA : Crète Orientale. |
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