SOUGIA / LISSOS, ARCHEOLOGICOS CHOROS
"LISSOS, SITE ARCHEOLOGIQUE"
ΣΟΥΓΙΑ / ΛΙΣΣΟΣ, ΑΡΧΑΙΟΛΟΓΙΚΟΣ ΧΩΡΟΣ
merci de respecter et de faire respecter ce lieu,
certes accessible à tous, mais malheureusement mal protégé.
Situation : près du village de Sougia (72 km de Hania) ; au sud-ouest du massif des Lefka Ori ; municipalité de Kantanos Selino ; unité régionale d'Hania
Cartes topographiques Anavasi : 1/30 000 Samaria-Sougia et 1/100 000 Hania.
Accès :
- en bus KTEL ligne Hania / Sougia - arrêt au terminus près de la plage ; desserte journalière peu fréquente.
- en véhicule jusqu'à Sougia et même jusqu'au port situé à l'ouest du village.
- en ferry pour Sougia depuis Palaiohora
Les lieux sont également accessibles par taxi-boat depuis Sougia (20 min) tant à l'aller qu'au retour (n° de téléphone au port et dans la baie de Lissos).
Altitudes : Sougia,
Lissos et Palaiohora au niveau de la mer ; point haut entre Sougia et
Lissos à 160 m ; point haut entre Lissos et Palaiohora à 260 m
Longueurs et durées des parcours :
- village de Sougia → port de Sougia = 1 km (15 min) ;
- port de Sougia → Lissos = 3,6 km (1 h 15 aller / 1 h 30 retour).
Durée de la visite sur place : temple d'Asklèpios → chapelle d'Agios Kyrikos → tombes voûtées → baie de Lissos → chapelle de Panagia → point d'eau → temple d'Asklèpios = 1 h environ pour effectuer la boucle.
Météo locale : Paleochora et les environs
Observations : rando
assez facile mais étouffante en été – fréquentée en haute saison –
ombragée seulement en partie – nombreux points de vue à partir du
plateau notamment sur la mer de Libye, les îles de Gavdos et Gavdopoula – robinet avec eau à Lissos
Approche / descriptif : fléchage Lissos ; balisage E4 (marquage jaune et noir) et nombreux cairns pour trouver les passages les plus aisés.
L'itinéraire suit la petite gorge ombragée du Kakos Potamos "la mauvaise rivière"
située derrière le port de Sougia. Le sentier monte tout d'abord
lentement en restant dans le lit asséché. Environ 20 min plus tard,
l'itinéraire quitte la gorge par la gauche. C'est par une pente assez
raide en zigzag d'un ancien sentier pavé que l'on rejoint un petit
plateau. De nombreux arbres, essentiellement des pins, couvrent une
grande partie de la montée. Une fois le plateau à la maigre végétation
traversé, la vue d'ensemble sur le site de Lissos et sur la crique aux
eaux limpides est exceptionnelle. Le sentier muletier descend
maintenant rapidement à l'ouest/nord-ouest, emprunte un petit vallon,
passe devant un abri sous roche avant d'atteindre les ruines
archéologiques au pied du temple d'Asklèpios.
En faisant le tour du vallon dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, vous découvrirez vers l'ouest la chapelle d'Agios Kyrikos avec ses fresques, les vestiges d'un odéon puis
les tombes voûtées qui ressemblent aux constructions d'un village. Plus
loin au sud, on débouche sur la plage de galets de la baie de Lissos, zone portuaire antique, où la baignade est possible. En
repartant vers l'est, la visite se poursuit par la petite chapelle de
Panagia qui dans sa façade conserve de nombreux éléments d'édifices
plus anciens et notamment ceux d'une basilique. Le retour vers le nord
du vallon et le temple d' Asklèpios s'effectue au pied du flanc est. Au
passage, près de l'ancienne guérite du site archéologique, dans un coin
ombragé où il y a également des tables, vous pourrez éventuellement vous approvisionner en eau suivant la saison. Vous
êtes maintenant tout proche de votre point de départ. En suivant la
sente bordée par la tuyauterie et un ancien aqueduc, vous débouchez
après être passé sous une clôture, en face des escaliers conduisant au
temple d'Asklèpios.
Variante : Lissos → Palaiohora = 11 km (4 h 30)
Les
personnes débarquant avec le ferry de Palaiohora peuvent tout à fait
envisager un retour à pied depuis Lissos. Dans ce cas il faudra suivre
le marquage du sentier E4 qui quitte le vallon de Lissos près de la
chapelle de Panagia. Après être remonté sur un plateau aride et
rocailleux, l'itinéraire rejoint une piste à suivre vers l'ouest. Un
sentier la prolonge jusqu'au bout du plateau avec un beau point de vue
sur le trajet restant à parcourir. La descente s'amorce ensuite
rapidement avant de longer le bord de mer. Arrivé près du débouché de la gorge d'Anidri, à
la plage de Ghialiskari (snacks-bars et douches en saison touristique),
c'est par les pistes puis la route que l'on rejoint, à 4 km de là, le bourg de Palaiohora.
Mythologie : Lieu de culte dédié à Asklèpios, dieu de la médecine, et à sa fille Hygie, déesse de la santé, de la propreté et de l'hygiène. Asklèpios est représenté avec un bâton autour duquel s'enroule un serpent. Ce symbole deviendra par la suite celui de la médecine.
Historique : Lissos était l'un des ports de l'antique cité d'Elyros (ruines près de l'actuelle Rodovani). Sanctuaire
des cités du sud-ouest de la Crète, le lieu était florissant à la
période hellénistique au point de frapper sa propre monnaie en or. A
l'époque romaine, la ville continua à prospérer autour de son temple
réputé d'où les nombreuses ruines qui subsistent depuis. A la première
période byzantine, l'endroit est devenu un centre religieux comme en
témoignent les restes de deux basiliques paléochrétiennes.
Archéologie : Le site archéologique, fouillé entre 1957 et 1960 s'articule autour du temple d'Asklèpios
construit entre le IVe et IIIe siècle avant notre ère. Le sol en
mosaïque de galets, plus récent puisque daté du Ier siècle de notre
ère, représente des animaux et des figures géométriques de style
dorique. L'eau thermale qui jaillissait
autrefois de la fontaine sacrée était considérée comme ayant des
pouvoirs de guérison et a rendu célèbre le site. Dans le secteur, ont
été trouvés une vingtaine de statues et de nombreux objets votifs
visibles maintenant au musée archéologique d'Hania. Les autres
recherches effectuées ont permis d'identifier les vestiges
d'installations portuaires, d'un aqueduc, de bains publics et plus d'un petit théâtre romain.
Quant à la nécropole située sur le flanc ouest, elle est composée de
118 tombes faisant essentiellement partie d'un grand ensemble de
constructions voûtées.
Enfin, les chapelles byzantines d'Agios Kyrikos et de Panagia ont été
édifiées sur les ruines des deux basiliques paléochrétiennes.
Remarque : la
plage de galets est malheureusement souvent polluée par des boulettes
de pétrole apportées par les courants et provenant vraisemblablement du
dégazage sauvage de navires.
Ravitaillement : alimentation générale et tavernes à Sougia ; commerces et tavernes à Palaiohora.
Hébergements : camping* sauvage toléré par les locaux, chambres, appartements et hôtels à Sougia ; camping, hôtels, appartements et chambres à Palaiohora.
(*) Bien que le camping soit toléré par les locaux, cela ne signifie pas qu'il soit autorisé. En
effet, la baie de Sougia et le littoral environnant sont inclus dans le
réseau Natura 2000 et à ce titre bénéficient d'une protection
particulière de la législation grecque et européenne. La police peut donc y effectuer des contrôles, constater des infractions et verbaliser pour camping illégal comme ce fut le cas à plusieurs reprises.
Sources : ancienne Préfecture d'Hania ; Ministère grec de la Culture et du Sport ; presse
locale et régionale ; Archaiologia : infos et revues de
presse grecques sur l'archéologie et les arts ; D. KRUPA : notes et comptes rendus de visites, d'accompagnements et de séjours en Crète.
(publié en 2009 ; dernière mise à jour le18/09/2023)