Palais de Knosos : vue générale
Knossos : fresque de l'oiseau bleu
Voie royale reliant le petit palais
Tombeau royal, d'après J. Pendlebury
Pont aqueduc d'Agia Irini
Pont aqueduc vénirien entre Vlychia et Silamos
Musée archéo d'Heraklion : reconstitution
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SITES
ARCHEOLOGIQUES (αρχαιολογικοί
χώροι) :
Knossos :
un palais, une cité avec de nombreux monuments dans sa périphérie
Knosos – municipalité et unité régionale d'HERAKLION (publié
le 26/12/2020)
Knossos
est surtout connu pour son site archéologique et notamment son Palais
autour duquel s'étendait la cité de l'Age du Bronze. Toutefois
l'abondance des vestiges minoens ne doit pas faire oublier que la
région de Knossos a été occupée sans interruption depuis cette période
comme en témoignent les différents monuments et cimetières sur ce
territoire.
Le
site archéologique minoen de Knossos
Le Palais de Cnossos (ou
Knosos), monument prestigieux de plus de 3700 ans incarnant la
civilisation minoenne fréquemment cité à l'origine du mythe
du labyrinthe, parcouru par des milliers de visiteurs chaque année,
trop souvent décrié pour les reconstitutions initiées par Arthur Evans (*) Les
fouilles en continu par les archéologues grecs
et surtout britanniques apportent chaque année leur lot de découvertes.
Situé à quelques kilomètres d'Heraklion sur une colline dominant la
vallée fertile de la rivière Katsambas (antique Kairatos) et à quelques
encablures de la mer, le site archéologique révèle, outre le Grand
Palais et ses annexes, un complexe beaucoup plus important avec
dans sa périphérie de nombreux autres édifices.
La
Maison des Fresques
La
Maison des Fresques (
XIVe- XIIe siècle av. J.-C.) au nord-ouest du Palais et voisine de la
voie royale, doit son nom aux nombreux fragments de fresques qui y ont
été trouvés. Des reconstitutions de ces œuvres sont visibles au
musée archéologique d'Heraklion.
La
Maison Sud
La Maison Sud (XVIIe-XIVe
siècle av. J.-C.) fondée sur une partie des ruines du Portique à
étages, est un édifice à la conception architecturale particulière de
la période néopalatiale. Une résidence privée de 3 étages, ayant
vraisemblablement appartenu à un dignitaire, à la reconstruction
partielle et incertaine avec bain lustral, crypte...
Le
portique à étages
Un
portique étagé sur
plusieurs niveaux dont il ne reste que quelques fondations, conduisait
par paliers à l'entrée sud-ouest du Palais. Cet édifice monumental,
créé au début du XXe siècle av. J.-C., détruit par un tremblement de
terre au XVIIe av. J.-C., n'a jamais été reconstruit.
Le
Petit Palais et la Maison Inexplorée
Le
Petit Palais (XVIIe-XVe siècle av. J.-C.) est
l'un des monuments les plus importants du site archéologique. Son état
de conservation n'a rien à envier à celui du Palais principal mais
malheureusement il n'est pas ouvert au public. Situé au nord-ouest à
environ 250 m de son prestigieux voisin, il lui était relié par la Voie
Royale. Sa fonction était étroitement associée à celle du Grand Palais
avec en plus toutes les caractéristiques d'un lieu important dédié aux
pratiques cultuelles.
La
Maison Inexploré (XVIe-XIIIe siècle av. J.-C.),
appellation donnée par Evans lors de sa découverte, est un bâtiment
considéré comme une dépendance du Petit Palais et qui remplissait
probablement des fonctions identiques à celui-ci.
La
Villa Royale
La
Villa Royale (XIVe siècle av. J.-C.) est un
édifice aux caractéristiques architecturales particulières situé le
long d'une voie antique près de l'extrémité nord-est du palais. La
disposition intérieure et les aménagements semblent indiquer que les
lieux avaient une grande importance pour la pratique des rites cultuels
et laissent à penser que le bâtiment
pourrait être la demeure d'un haut dignitaire.
Le
viaduc minoen, le Caravansérail et la résidence du Grand Prêtre
En
descendant du Grand Palais vers le sud, les vestiges d'une structure
monumentale minoenne ont été identifiés comme étant ceux d'un
viaduc enjambant le ruisseau Vlychia.
Tout près de là au sud-est, le
Caravansérail (XVIIe-XVe siècle av.
J.-C.), tel qu'il a été nommé par Evans, est l'antique lieu d'accueil
des visiteurs et des pèlerins. Cette demeure est célèbre par sa fresque
des perdrix dont l'original est exposé au musée
archéologique d'Herakion.
La résidence du Grand Prêtre située à environ 250 m au sud du
Caravansérail, est un lieu caractérisé par son autel avec colonnes et
piliers.
Le
Tombeau Royal et son sanctuaire
Le
Tombeau Royal et son sanctuaire (XVIIe-XIVe
siècle av. J.-C.), se trouvent 600 m au sud du Palais. Ce bâtiment
restauré par Evans, daté du Minoen Moyen, a été identifié comme la
dernière demeure de l'un des souverains de Knossos. Il se présente sous
la forme d'un monument à étage avec une chambre mortuaire creusée dans
le roc et au-dessus, vraisemblablement un sanctuaire destiné au culte
et pratiques funéraires.
Quelques
autres monuments du secteur
La
Villa Ariadne
La Villa Ariadne est
située au nord-ouest du Petit Palais. Cette modeste maison construite
en 1906 fut le lieu de travail et de résidence de l'archéologue Arthur
Evans. D'un style particulier mêlant l'architecture britannique et
grecque, ce bâtiment classé dispose d'un vaste espace extérieur typique
d'un aménagement paysager de l'époque victorienne, aujourd'hui déclaré
monument de la nature.
La
Villa Dionysos
C'est
un grand bâtiment de l'époque romaine des Ier et IIe siècles ap. J.C.,
situé au nord-ouest du Grand Palais. L'édifice a pris le nom de villa
Dionysos suite à la découverte d'un sol en mosaïque où le Dieu est
représenté.
Le
pont-aqueduc d'Agia Irini
Situé
à Spilia sur la route d'Arhanes, l'aqueduc
d'Agia Irini, du nom de la petite église voisine, a été construit
entre 1830 et 1840 par les Egyptiens en lieu et place d'un ouvrage plus
ancien datant de la période vénitienne.
Les “grottes” d'Hatzidakis Nivas
Les “grottes” d'Hatzidakis Nivas à
Spilia sont voisines du pont-aqueduc d’Agia Irini. En réalité, il
s'agit de carrières
souterraines ayant eu différentes fonctions au
cours des siècles : lieu de refuge, entrepôt pendant la 2ème guerre
mondiale, celliers et caves privés de nos jours. Evans indique que ce site aurait fourni
une partie des pierres pour la construction de Knosos. Un lieu
qui entretient le mythe du Labyrinthe. D'après Paul
Faure, la croyance locale évoque l'effondrement d'une partie de la
carrière ne laissant ainsi pas entrevoir son immensité ! Ou encore que
la cavité serait hantée par des monstres, peut-être le Minotaure !
Le
pont-aqueduc de Vlychia
Situé
dans la campagne au sud du site archéologique de Knossos, cet ouvrage
qui enjambe le ruisseau Vlychia est bien moins connu que celui d'Agia
Irini. Construit par les Vénitiens, le
pont-aqueduc de Vlychia est en excellent état.
(*) Pour
certains, il faut prendre en compte l'époque, les moyens et le
contexte, même si certaines restaurations peuvent paraître aberrantes
aujourd'hui !
Voici
ce qu'en a dit fin décembre 2009, Nanna Maritos fille de l'éminent
archéologue Spyridon Maritos : "Mon père était sur le terrain
de 1926 à 1935 et a supervisé un grand nombre des restaurations qui ont
été accueillies comme tout à fait raisonnables. Evans ayant découvert
des structures de deux ou trois étages a cherché les moyens de les
maintenir et de les préserver. La seule solution qu' il ait trouvé
c'est le ciment et iI a très bien fait. Lors du terrible tremblement de
terre en 1926, le toit du musée d'Héraklion s'est effondré en partie
mais Knossos est resté intact."
En ce qui concerne les restaurations et les ajouts effectués par Evans
qui ont soulevé des réserves de la communauté scientifique, il n'en
demeure pas moins que certaines interprétations sont assez proches de
la réalité comme en témoignent les maquettes retrouvées dans les
fouilles et les vestiges du site minoen d'Akrotiri sur Santorin.
De nos jours, les archéologues travaillant sur le site considèrent les
reconstructions effectuées par Evans comme faisant partie de l'histoire
et à ce titre, sont conservées. Toutefois, les rénovations actuelles
avec des techniques novatrices et du matériel adapté incluent également
la remise en état des reconstructions défectueuses mais sans en changer
l'interprétation.
Pour en savoir plus, consulter l'article concernant les dernières fouilles et découvertes à Knosos.
Sources : documenta
BSA ; presse locale et régionale ; P. FAURE : fonction
des cavernes crétoises ; N. Fernandez : La Crète du roi
Minos ; ministère
grec de la culture et du sport ; D.
KRUPA : notes et comptes rendus de visites en Crète.
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