Entrée principale à Moni Apezanon
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MONUMENTS (μνημεία) : le Monastère d'Apezanon
Antiskari – municipalité de Festos – unité régionale d'HERAKLION
(publié le 15/03/2025)
D'après la tradition, le monastère d'Apezanon aurait été fondé par les ascètes d’Agios Antonios du canyon d’Agio Farango, fuyant les raids des pirates au XIVe siècle. Sa situation sur un petit replat de l'ouest de la chaîne des monts Asterousia est, d'après la croyance, due au fait que la charrette qui transportait une icône d'Antoine le Grand stoppa net sur ce lieu.
Moni Apezanon (alt. 440 m) fut construit dans le style forteresse avec
entrée par le nord et une enceinte protégée par des canons. Au 16e
siècle, le monastère était également un centre d'éducation où il était
enseigné la théologie, la philosophie, la musique byzantine et le
travail sur manuscrits avec à disposition une riche bibliothèque. Il
fut détruit en partie par les Turcs au XIXe siècle en raison de sa
participation à la lutte pour la liberté.
Des caractéristiques architecturales d'origine, il ne subsiste que quelques éléments du passé comme deux tours, une ancienne porte extérieure et
dans la cour le magnifique bâtiment résidence principale de l'abbé,
initialement construit pour devenir la demeure d'un évêque, ce qui ne
s'est jamais réalisé. Le katholikon d'aujourd'hui, daté du début du
XIXe siècle se trouve à l'emplacement d'églises plus anciennes. Il
comporte 3 nefs : celle au nord dédiée à saint Antoine « Agios Antonios » le Saint Patron (fête le 17 janvier), celle du milieu à la Transfiguration du Christ « Metamórfosi » et celle au sud aux Trois Saints Hiérarques « Treis Ierárches ». Outre
son iconostase sculptée, le monastère possède les reliques de plusieurs
saints, une collection d'objets de la tradition populaire et d'oeuvres
d'art ecclésiastiques parmi lesquels une icône post-byzantine d'Agios Antonios attribuée au grand peintre crétois Michael Damaskinos.
Ici,
les moines travaillent la terre et produisent également de l'huile
provenant d'une oliveraie aux arbres très anciens, dont le plus vieux
est estimé avoir plus de 1900 ans.
Les visiteurs tentés par une promenade peuvent se rendre en suivant le fléchage au chêne sacré d'Agia Paraskevi.
Sources : Eglise
orthodoxe de Crète : Métropole de Gortyne et Arkadie ; presse
locale et régionale ; D. KRUPA : notes et comptes rendus de
visites en Crète.
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