TSOUTSOUROS
: SPILAIO
EILEITHYIAS
“ GROTTE EILEITHYIA ”
ΤΣΟΥΤΣΟΥΡΟΣ
: ΣΠΗΛΑΙΟ
EΙΛΕIΘΥIΑΣ
Synonymes et autres transcriptions : Eileithias ; Eilithia ; Eilithya ; Eileithyiai ; Eleuthia ; Ilithia ;
Eilithia Inatia ; Spilaio Inato ; Phylaki tou Vasilia (nom
initial de l'abri sous roche avant les premières fouilles) ;
Phylakes.
Situation : à l'est du massif des Asterousias ; dans la petite station balnéaire de Tsoutsouros en bordure de la mer de Libye ; municipalité de Minoa Pediadas ; unité régionale d'Heraklion
Carte topographique Anavasi – 1/ 100 000 Iraklio – Rethimno.
Tsoutsouros sur Google maps
Accès : en véhicule jusqu'à Tsoutsouros (32 km au sud d’Arkhalohori) ;
Durant la haute période touristique (juillet et août), un bus KTEL assure
quelques liaisons journalières complémentaires à la ligne Haraklion ↔
Arkhalohori en prolongeant son trajet jusqu'à Tsoutsouros.
Durée de visite : compter ½ h environ
Météo : Tsoutsouros et ses environs
Observations : La
grotte n'est pas accessible au public. Toutefois la protection d'entrée
laisse entrevoir l'essentiel de la cavité éclairée par la lumière du
jour au travers de la voûte trouée.
Approche :
A l'entrée du village dans la partie basse de la falaise à droite de la
route lorsque cette dernière arrive au bord de mer. Prendre une petite
ruelle à gauche du mini-market. L'orifice est caché par une
construction à la base de la falaise.
Autrefois
murée, l'entrée de la grotte à l'altitude de 7 m est aujourd'hui
dégagée en partie. Elle donne immédiatement sur une verticale de
plusieurs mètres correspondant d'après les habitants aux déblais des
différentes fouilles qui ont abaissé le niveau initial.
Descriptif du site archéologique :
le porche étable dont le sol a été creusé clandestinement par son
propriétaire à la fin des années 50 est devenu l'une des grottes de
Crète où les découvertes archéologiques, après les premières fouilles
officielles de 1962, ont été des plus abondantes et variées. La cavité dans laquelle de nombreux artéfacts datés de la période minoenne au IVe siècle ap. J.-C., s'étaient accumulés sous environ 3 m de sédiments et de remblais, reste de dimensions modestes (20 x 15 m).
L'accès peu aisé, aujourd'hui réglementé, débute par des marches
taillées et donne sur une partie verticale dominant l'antique
sanctuaire.
Le culte, avéré par les nombreuses offrandes trouvées sur place avec une majorité d'entre elles de l'époque géométrique (900 à 750 av.J.-C.), était associé à une petite exurgence d'eau saumâtre présente au fond du site. Le lieu démuni de concrétions était dédié, comme l'atteste une inscription, à la déesse Eileithyia.
Les rituels dans la caverne ont perduré sur une longue période avec
toutefois une interruption visible dans la stratigraphie, entre les
niveaux archaïque et gréco-romain (VIe au Ie siècle av. J.-C.). Durant
cet intervalle, le culte semble s'être déplacé vers un petit sanctuaire
voisin, proche des ruines de la cité antique d'Inatos et dominant la
rive droite de la rivière Mindris.
Dans la grotte sacrée d'Eileithyia ont été mis à jour de nombreux
vestiges et objets votifs en argile et en bronze couvrant différentes
périodes : statuettes, doubles haches, bijoux, aiguilles de bronze et
d'os, vases, petits taureaux en bronze, maquettes de vaisseaux en
argile, lampes et plaquettes romaines décorées… et même des figurines
en faïence et des scarabées en provenance d'Egypte importés par des
voyageurs qui imploraient la protection de la déesse.
La
plupart des statuettes anthropomorphes sont à mettre en relation avec
le symbolisme représenté par la déesse Eileithyia : couple enlacé,
homme ithyphallique, femme enceinte, nourrisson allaité, bébé dans son
berceau...
Une grande partie de ces découvertes est malheureusement stockée dans les dépôts du musée archéologique d'Héraklion alors que quelques-unes des pièces marquantes sont présentées au public dans les salles d'exposition.
Mythologie :
Eileithyia, fille de Zeus et d'Hera dont le nom se confond parfois avec
Artémis pour ne faire qu'une seule déesse, est la déesse de la
fécondité et de la délivrance qui assure la naissance et la croissance
dans la Crète antique. Son nom est généralement associé à celui d'une
caverne.
Ravitaillement : kafenion à Kato Kastelliana ; commerces et tavernes à Tsoutsouros et Pirgos.
Hébergement : hôtels et chambres à Tsoutsouros et Pirgos.
Sources : P. FAURE : Fonctions des cavernes crétoises ; INSTAP Study Center for East Crete ; Ecocrete
; Unité régionale d'Heraklion ; presse locale et régionale ; D.
KRUPA : Notes et comptes rendus de visites, d'accompagnements et de
séjours en Crète.
(publié le 02/12/2012 ; dernière mise à jour le 13/01/2020)
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