PALEONTOLOGIE
/ SPELEOLOGIE (παλαιοντολογία / σπηλαιολογία) : la grottedes
éléphants Kokkino
Horio –municipalité d'Apokoronas –unité
régionale d'HANIA (publié
en 2009 ; dernière mise à jour le 08/11/2024)
Cette
grotte,découverte lors d'une pêche sous marine en1999se
situe dans la région de Vamos près du cap Drapanos. L'entréeassez
imposante (9 m x 6 m)est à 10 m sous l'eau. Après 40
mde progression dans une galerie noyée,le
plongeur émerge dans une salle dont la longueur atteint 120 m pour une
largeur qui ne dépasse pas les 25 m. La cavité, en partie immergée, est
magnifiquement concrétionnée et renferme un site paléontologique
exceptionnel. Différents fossiles y ont été trouvés et notamment celui
d'une espèce endémique d'éléphant qui porte maintenant le nom d'Elephas
Chaniensis en l'honneur de la région où elle a été identifiée.Les
investigations effectuées par la suite ont également permis de
découvrir les ossements fossilisés de deux espèces de cervidés. Ce site
exceptionnel doit être protégé d'autant qu'il se situe à proximité d'un
futur parc de plongée destiné à l'activité touristique.
Sources:
CRETE GEOgraphic N°1 ; Bulletin de la Société Spéléologique de
Grèce ;presse locale et régionale. Visiter la
grotte de l'éléphant crétoisen compagnie
d'un spéléo plongeur du groupe "La corde" de Dinant.
la
haute plaine de Katharo.
Kritsa –Municipalité d'Agios
Nikolaos– unité régionale du LASITHI
(publié le 16/11/2011 ; dernière mise à jour le 21/10/2024)
Katharo
désigne à la fois une dépression karstique d'une altitude moyenne de
1100 m et un ensemble de hameaux situés dans celle-ci dont le plus
important,Avdeliako,a pris
également par extension le nom de Katharo. Cette haute plaine, perchée
au-dessus dupolje du Lasithiest un
lieu apprécié pour sa tranquillité, la beauté de ses paysages et aussi
pour sa fraîcheur en été. Mais ce“plateau“crétois
est aussi célèbre dans le milieu de la paléontologie. En effet,des fossiles de mammifères ont été
trouvés en bordure de rivièredans
les sédiments lacustres duPléistocèneet
sont en majoritéceux de petits troupeaux d'hippopotames
nains (taille
d'un cochon). Une découverte paléontologique
exceptionnelle avec des squelettes presque completset de tous âges. Sur cette plaine qui fut
autrefois un polje, les animaux avaient trouvé là un espace de vie
naturel et adapté. Les recherches en ce lieu ont permis d'identifier la
présence d'autres herbivores tels que des éléphants nains (taille d'un boeuf)et des cervidés. Ce site,connu
dans le monde scientifique depuis le milieu du XIXe siècle,a été fouillé autour des années 2000 parl'Université d'Athènes, puis remis à l'honneur en juin 2011 lors d'une
visite d'éminents paléontologues rassemblés en congrès dans la région.
La
municipalité d'Agios Nikolaos n'a cessé depuis d'effectuer des
démarches afin que de nouvelles recherches soient mises en œuvres.
Mi-juillet 2023, des fouilles systématiques ont repris avec de premiers
résultats prometteurs notamment avec la découverte de la plus grande
concentration d'hippopotames nains de toute l'île.
Des travaux qui d'après la municipalité sont le prélude à la mise en
place d'une exposition comprenantla présentation de squelettes fossilisés des différentes espècesprésentes
dans la zone de recherche de Katharo.A
l'automne 2024 et après plus d'un semestre de travail le Département de
Géologie et Géoenvironnement de l'Université Kapodistrian a achevé
l'assemblage des ossements d'un hippopotame nain.
(publié le 02/09/2017 ;
dernière mise à jour le 14/10/2021)
En 2002 au cours des ses vacances en Crète de l'ouest, un paléontologue
polonais découvre par hasard sur le rivage deTrachilosdes
empreintes de pas fossilisées qu'il identifie comme étant celles d'un
mammifère bipède. Au cours de l'année 2010Gerard
Gierlinskiretourne
sur les lieux de sa découverte accompagné par d'autres spécialistes et
admettent qu'il pourrait s'agir de traces de forme
« humaine ». Depuis une équipe internationale de chercheurs
s'est attachée à trouver leurs origines. Ces scientifiques ont révélé
les résultats de leurs études en indiquant que ce sont sans doute les
plus vieilles traces de marche d'une espèce ancestrale de l'homme.Initialement
datées de +/-5,7
millions d'années, de nouvelles données en 2021 révèlent que les
empreintes sont plus anciennes et proches de - 6,05 Ma.Les
paléontologues ont pu déjà identifier sur le continent en 1944Graecopithecus
freybergi,une
espèce pré-humaine inconnue datée de - 7,2 Ma ; c'est à dire de la
même époque duMiocènesupérieur.
Ce « Grecopithèque » pourrait peut-être avoir un lien avec
les empreintes découvertes à Trahilos d'autant plus qu'à cette période,
le Péloponnèse et la Crète étaient reliés. Des conclusions et
suppositions qui ne manqueront certainement pas de faire l'objet de
discussions et controverses au sein de la communauté scientifique.
Après
la destruction, fin 2017, d'une partie des traces fossilisées découpées
et retirées de la roche par un collectionneur, identifié par la suite,
le site facilement accessible est devenu une attraction touristique.
Les empreintes ont été recouvertes, un panneau d'information expliquant
la découverte a été mis en place et l'espace clôturé. Malheureusement
la protection trop fragile semble inefficace face à la détermination de
certains vandales qui ont trouvé non seulement le moyen d'abîmer les
barrières mais également de taguer les dalles les plus proches.
Note
: Les empreintes ne sont pas visibles durant la basse saison
touristique. Elles sont généralement recouvertes afin de les protéger
des intempéries.
PALEONTOLOGIE (παλαιοντολογία) : le fossile marin de Stylos
Armeni– municipalité d'Apokoronou –Unité régionale d'HANIA
(publié le 31/10/2019)
Présenté
à deux pas de l'égise d'Agios
Ioannis à Stylos,
édifice religieux face à l'usine d'embouteillage des eaux dites de
« Samaria », ce fossile d'un mammifère marin imposant de
l'ordre des « Sirenia » (Metaxytherium
medium)
dont il manque le crâne,interroge
le visiteur. En effet, il semblerait que cet animal,méconnu
du public,qui
vivait en Méditerranée entre11,6
à 7,2 millions d'années et dont le parent le plus proche semble être
l'éléphant, ait donné naissance au mythe desSirènes
grecques.
Une
scène mythologique grecque est d'ailleurs évoquée tout près de là àApteraoù
les Sirènes, après une défaite dans une compétition musicale avec lesMuses,
perdirent leurs plumes et tombèrent dans la mer. Cette légende aurait
été à l'origine du nom de la ville antique : Aptera signifiant
« sans ailes».
Sources :informations
sur place ; municipalité d'Apokoronou ; presse locale et
régionale ;D.
KRUPA : notes et comptes rendus de visites en Crète.
Le Mammouth laineux :
un lointain cousin de Mamouthakis
PALEONTOLOGIE /
PALEOZOOLOGIE (παλαιοντολογία / παλαιοζωολογία) :
Dernières découvertes paléontologiques importantes en Crète
(mise à jour 27/05/2012)
Après
l'identification fin 2011, sur la péninsule de Gramvoussa, d'une tête
de dauphin fossilisée dont l'âge est estimé à plus de 5.000.000
d'années, la paléontologie crétoise est de nouveau mise à l'honneur. En
effet, un fossile découvert en 1904 au nord de l'Akrotiri que les
chercheurs pensaient être celui d'un petit éléphant (Elephas creticus)
a finalement été, après de nouvelles recherches et études scientifiques
récentes, identifié comme une nouvelle espèce: celle d'un mammouth nain
(Mammuthus creticus). Toutefois, il reste encore à déterminer à quelle
période vivait "Mamouthakis" comme certains l'ont déjà rebaptisé.
PALEONTOLOGIE
/ PALEOZOOLOGIE (παλαιοντολογία / παλαιοζωολογία)
: découverte
d'empreintes fossiles de mammifères à Vouves (mise à jour 14/10/2010)
En
septembre 2010, lors du Congrès de l'Union des Géologues des
Carpathes-Balkans, ont été présentés les résultats d'une étude
sur les traces fossilisées d'animaux trouvées l'an dernier près de
Vouves. Les empreintes datées de 7 millions d'années sont d'une
part celles de sabots de ruminants de grande taille et d'autre part
celle d'un carnivore félidé ou plus vraisemblablement d'un ancêtre
de la hyène. Cette dernière identification est exceptionnelle car
elle est en fait la plus ancienne empreinte fossile d'animal
carnivore de Crète mais aussi de Grèce. Le village de Vouves réputé
pour avoir le plus vieil olivier de Crète, voire de Grèce pourra
également maintenant s'enorgueillir de cette nouvelle découverte !
Sources
: Geologica Balcanica : bulletin des
géologues des Carpathes-Balkans ; Haniotika-nea ; Patris.
PALEONTOLOGIE
/ PALEOZOOLOGIE
(παλαιοντολογία
/
παλαιοζωολογία)
:
la
Crète, une île riche en fossiles.
Les
recherches menées sur place par les scientifiques ont permis
à ce
jour de repérer plus d'une soixantaine de sites
paléontologiques.
Le peuplement de la terre crétoise a
débuté bien avant qu'elle ne
devienne une île et la présence de l'homme est
somme toute très
récente à l'échelle des temps
géologiques. Outre les très
nombreux fossiles marins, les différents travaux en
paléozoologie
ont permis la découverte d'une faune variée
(petits mammifères,
oiseaux, tortues terrestres et marines, rongeurs...) mais aussi
spécifique. En effet, certaines espèces d'animaux
(hippopotame,
éléphant, cerf...) ont pour
caractéristique une petite taille. Pour
en savoir plus :
- lire l'article en anglais d'Alexandra van der Geer,
Michael Dermitzakis and John de Vos publié en 2006 sous le
titre : "Crete
before the Cretans : the reign of dwarfs" - découvrir le musée
paléontologique de Rethymnon
La plaine de Katharo où a été
découvert l'hippopotamus creutzburgi (hippopotame nain)
MUSEE
/ PALEONTOLOGIE (μουσείο
/
παλαιοντολογία)
:
quelques nouveautés au Musée
d'Histoire Naturelle de Crète.
Les
salles d'expositions sont installées depuis début
juillet 2008 dans de nouveaux locaux situés en bord de mer
à
500 m à l'ouest du port vénitien d'Heraklion. Le
musée
vient par ailleurs de se voir restituer récemment
par le musée de Karlsruhe une
importante collection paléontologique composée de
nombreux fossiles et notamment ceux d'éléphants,
d'hippopotames nains,
de cerfs, de girafes, de rhinocéros, de crocodiles...
Cette collection d'animaux avait été
récoltée
et rassemblée par le paléontologue allemand, Siegfried
E. Kuss,qui
l'avait ensuite transportée
dans son pays d'origine. D'après
le site internet du journal
Patris(infos
juin et novembre 2008)
Il
est bon de rappeler qu'à ce musée, outre le
département
paléontologie et minéralogie, on peut
également
découvrir la zoologie, la botanique, l'écologie,
l'anthropologie et la géologie. Pour
en savoir plus sur le Musée
d'Histoire Naturelle de Crète(version
anglaise)