RANDOS, BALADES, CURIOSITES DE CRETE
FARANGIA
KARTEROS “GORGES KARTEROS” ΦΑΡΑΓΓΙA
ΚΑΡΤΕΡΟΥ
Kolomodi
- Astrakiano - Kounaviano
Κολομόδι
- Αστρακιανό - Κουναβιανό
Synonymes : to farangi tou Tritona “la gorge de Triton” ; Amnisos
Karteros étant le nom donné depuis le moyen-âge.
Situation : ensemble
de gorges parcourues depuis la région de Peza / Myrtia / Agies
Paraskies qui convergent pour déboucher sur la côte nord à Karteros, 5
km à l’est d’Heraklion ; municipalités d'Arhanes / Asterousia, d'Heraklion et d'Hersonisos ; unité régionale d'Heraklion.
Carte topographique Anavasi – 1/100 000 Iraklio–Rethimno.
La gorge Karteros sur Google Map
Accès : Différents itinéraires peuvent être proposés à partir de cinq accès principaux, soit du sud au nord :
1 - un départ à l'extrême amont peu après le village d'Agies Paraskies par la gorge du Kolomodi (bus possible : ligne KTELHeraklion / Kastelli).
2 - une entrée au hameau de Kato Astraki, on rejoint alors directement la gorge d'Astrakiano. Le
fléchage est plus évident depuis le village de Sgourokefali sur la rive
opposée où, après 1,5 km, la piste pour Astraki rejoint la rivière au
niveau d'un pont voûté situé entre la gorge du Kolomodi et celle
d'Astrakiano.
3 - un accès au pont d'Aïtania, qui se trouve entre la route Heraklion / Kastelli et le village d'Aïtania.
4 - une entrée sur la route près de la jonction aval de la gorge de Kounaviano (voir variante)
5 -
une montée de la gorge depuis l'embouchure à Karteros ; en venant
d'Héraklion, peu après la plage et juste à l'entrée de la petite
station balnéaire prendre à droite. (Karteros est accessible avec le bus urbain KTEL de couleur bleue : Gazi / Heraklion / Amnisos).
Altitudes : Agia Paraskies 360 m ; départ pour la gorge Kolomodi 250 m ; Kato Astraki 240 m ; Pont d'Aïtania 100 m ; Mesa Karteros 30 m ; Karteros au niveau de la mer.
Météo locale : Karteros et ses environs
Observations : gorges peu fréquentées – Les aménagements réalisés en 2009 / 2010 le long du sentier (panneaux
explicatifs , bancs, parapets en bois, escaliers, ponts, bornes
kilométriques, aires de pique-nique ...) mériteraient d'être revus et
rafraichis – ombrage en différentes parties du parcours sauf sur une bonne portion de la gorge du Kolomodi –quelques formes géomorphologiques caractéristiques - les sentiers dominent parfois les gorges – des captages modernes et quelques tuyauteries anarchiques amenuisent un peu la beauté des lieux.
Distances et durées des différents parcours :
Kolomodi (Agia Paraskies) – pont voûté = 2,5 km (1 h)
pont voûté – Neraïdospilios = 1 km (½ h)
Neraïdospilios – pont d'Aitania = 3,5 km (1 h 30)
pont d'Aitania - Mesa Karteros = 2,5 km (50 min)
Mesa Karteros - hameau au bout de la route = 1,5 km (20 min)
hameau au bout de la route – ancienne route Héraklion / Agios Nikolaos à Karteros = 3 km (40 min).
Approche / descriptif :
1/ - L'entrée haute se situe sur la route Heraklion – Kastelli après le village d'Agies Paraskies à environ 23 km d'Heraklion. En descendant dans la vallée, entre un grand virage à droite et la chapelle du Prophète Elias de
couleur bleue, on découvre sur le côté gauche de la route, un cabanon
en bois et un panneau explicatif signalant l'accès et le parcours dans
la gorge. Suivre ensuite le fléchage qui emprunte au départ un chemin
le long des vignes et conduit au lit du Kolomodi. Un pont en bois
permet à cet endroit d'enjamber le lit du ruisseau pour se rendre aux
ruines d'un moulin légèrement sur l'aval. Alors que la rivière serpente
dans la végétation à l'ombre des arbres et notamment de nombreux
platanes, le sentier, lui, gagne une rive puis l'autre et domine la
gorge où l'on peut apercevoir quelques abris sous roche.
La couverture végétale s'amenuise et après une bonne demi-heure de
trajet, on débouche dans un grand espace naturel où la gorge du
Kolomodi est rejointe sur sa droite, par celle d'Angarathiano (du nom du monastère d'Angarathos qui la domine).
Le parcours se poursuit, passe près d'un ancien four à chaux puis au moulin à eau Paterikos "du Père". Ce dernier encore en assez bon état servait jadis à moudre les céréales. Quelques pas plus loin,
un beau pont voûté apparaît. Il est traversé par une piste allant
d'Astraki à Sgourokefali. Le pont enjambé, on remonte le chemin bétonné
jusqu'au premier virage où un raccourci permet de rejoindre le sentier
pour Neraïdospilios et la suite du parcours. On domine alors la gorge avant de redescendre dans le creux pour effectuer la jonction, en rive gauche, avec le sentier venant de Kato Astraki.
2/ L'accès
depuis le hameau de Kato Astraki passe d'abord par les ruines de
l'église d'Agios Georgios avant d'atteindre l'église de Panagia au beau
relief de l'aigle byzantin à deux têtes. On atteint bientôt un cabanon
en bois, disposé ici pour donner les informations utiles sur la rando,
avant d'entamer la descente dans la vallée.
De nouveau sur l'itinéraire principal, une voie pavée aménagée en escalier nous emmène au lieu-dit Neraïdospilios,résurgence
fermée par une grille, dont une partie des eaux non captées forment un
plan d'eau dans un écrin de verdure (coin pique-nique). Le parcours,
dans une végétation luxuriante, suit à nouveau le fond de la gorge dite
maintenant d'Astrakiano. De l'ancien captage, le sentier longe
l'aqueduc qui transportait autrefois l'eau à Heraklion. Certaines
parties sont d'ailleurs encore en usage. Après avoir emprunté quelques
passages dans d'anciens biefs aujourd'hui à sec, l'itinéraire vers
l'aval alterne avec la visite de quelques vestiges de moulins qui
jalonnent le parcours. Le sentier rejoint une piste qui recoupe la
route d'Aïtania à deux pas de son pont voûté.
Cette
portion de gorge est la plus plaisante en été car elle bénéficie de
beaucoup d'ombrage et d'une relative fraîcheur le long d'une rivière en
eau.
3/ Le
pont d'Aïtania est l'un des accès que l'on peut atteindre en véhicule.
Entre Skalani et Mirtia, il faut prendre à gauche une petite route
indiquée Aïtania. Attention car elle ne figure pas sur toutes les
cartes. Un panneau explicatif se trouve à l'entrée du chemin d'accès à
la gorge au bord de la route, une centaine de mètres après avoir passé
le pont.
Notre
itinéraire principal suit d'abord une piste puis un sentier qui domine
la gorge rive droite. En continuant vers l'aval, on entre maintenant de
nouveau dans une zone moins encaissée. Peu après sur la rive gauche débouche l'itinéraire en provenance de l'entrée 4 et de la gorge de Kounaviano (voir variante).
Le sentier emprunte l'ancien aqueduc dont
on aperçoit parfois quelques tuyauteries disgracieuses. Au passage une
pancarte indique sur l'autre versant la chapelle Aï Nikolas (Agios
Nikolaos). Plus loin dans la vallée, l'itinéraire passe maintenant en
sous-bois dans une zone où les cascatelles et les trous d'eau se
succèdent seulement en saison pluvieuse. Le sentier se termine enfin
près de l'accès aval. Celui-ci est situé à proximité d'un captage au
lieu-dit Mesa Karteros.
Un cabanon, un panneau explicatif et un coin pique-nique y ont été installés (attention ce point d'eau est souvent fermé en été). Le lieu est éventuellement accessible en véhicule, 4 X 4 de préférence. A deux pas, rive gauche, les vestiges du moulin de Siganou, bâtiment à l'architecture particulière, méritent une visite. Le site est dominé par la chapelle d'Agios Nikolaos.
En
poursuivant par la piste, on sort assez rapidement de la gorge puis on
longe les cultures avant d'arriver à un hameau en rive gauche.
5/ Depuis Karteros, remonter à pied ou en véhicule en suivant le fléchage.
L'itinéraire passe dans des zones habitées au pied du village de
Prassas. A la 3e pancarte que l'on trouve à une intersection de route,
poursuivre tout droit. On passe à proximité d'une décharge sauvage à
gauche avant que la route ne se termine à un hameau. Stationnement
possible si l'on ne souhaite pas emprunter la piste.
Variante : gorge de Kounaviano (entrée de la gorge – jonction Karteros = 5 km (compter 1 h 30 à 1 h 45)
En
fait cette dénomination recouvre deux gorges indépendantes, l'une
accessible depuis les villages de Myrtia et Peza, l'autre depuis celui
de Kounavi. Les deux rivières se rejoignent ensuite vers l'aval près du
pont de Soulaki. A noter que les 3 villages ci-dessus sont desservis par les bus KTEL au départ d'Heraklion.
Notre
descriptif ne concerne que la plus intéressante des deux branches :
celle appelée Pezanon dont la rivière coule dans la vallée entre Peza
et Myrtia. Pour les autres accès se renseigner dans les villages.
L'approche
en véhicule s'effectue par la voie-expresse Héraklion / Viannos. Au
croisement pour Kaloni quelques kilomètres après Peza, repérer un panneau explicatif sur la gauche, point de départ de l'itinéraire à suivre. Un fléchage canyon sur les petites routes et les pistes dans la vallée entre Peza et Myrtia conduit au chemin d'accès. Il faut être attentif car ce fléchage a tendance à disparaître au sein d'une végétation abondante. Le début du parcours se situe pas très loin d'une station d'épuration. Le cabanon en bois est d'ailleurs bien visible sur la rive gauche de la vallée (altitude 230 m).
Un
panneau décrit succinctement l'itinéraire et les différentes curiosités
qui le jalonnent. Le sentier gagne la gorge encaissée et verdoyante au
sein de laquelle se trouvent les vestiges de
plusieurs moulins à eau. Au lieu-dit Halinospilios, dans une végétation
dense, la rivière coule en cascatelles. Le sentier longe quelques
falaises où la roche apparaît parfois disposée en belles strates(1*).
Captages et puits deviennent plus nombreux juste avant de découvrir une
zone de vignobles. Après avoir passé le pont de Soulaki, une piste nous
conduit sur la route Skalani / Mirtia (panneau explicatif en ce lieu entrée 4 des gorges Karteros).
Celle-ci traversée, on suit le lit du cours d'eau rive gauche environ
10 min avant de rejoindre l'itinéraire principal dans la gorge Karteros
(altitude 90 m) un peu en aval du pont d'Aïtania.
Remarques : l'aménagement
conçu pour ces sentiers tournant autrefois à l'excès semble abandonné,
laissant ainsi place à quelques hésitations sur le parcours. Par
ailleurs, certaines portions creusées directement dans les marnes
deviennent de véritables bourbiers en période de pluie.
Environnement : une
rivière intermittente, plutôt calme dans les passages où elle coule
mais dont il faut se méfier. Lors des grosses pluies, les eaux peuvent
devenir tumultueuses et provoquer des débordements vers l'aval. Ces
inondations sont, d'après les écologistes, directement la conséquence
d'aménagements, de constructions et d'interventions humaines à
l'embouchure de la rivière. Le réseau crétois de surveillance des zones
humides et les randonneurs ont également signalé et dénoncé la
pollution des eaux notamment par les rejets des productions
agro-industrielles d'huile d'olives et les déchets de toutes sortes qui
jonchent ce parcours pourtant intégré dans le réseau Natura 2000.
Une pollution qui détruit la faune aquatique locale. Si les tortues
sont encore présentes, les pêcheurs ont toutefois constaté la
disparition des anguilles et des crabes.
Mythologie :
- Zeus, lors de son transfert entre son lieu de naissance (lagrotte de Psychro) et sa cachette (la grotte de l'Ida) où il fut élevé et protégé, aurait perdu son cordon ombilical près du fleuve Triton.
- La déesse Athéna, dite Tritogeneia, serait née ici, près des sources de la rivière Triton dans l'actuel Haut Karteros.
Légendes :
Nombreuses autour de Neraïdospilios mais si lors de votre passage vous entendez de la musique n'en soyez pas étonné. Iciapparaîtrait
plusieurs fois par an au son d'un instrument (certains Crétois parlent
bien entendu d'une Lyra) un enfant fils d’une Nereide(2*) et d’un
berger musicien...
Histoire : un
parcours sur les traces d'anciens moulins dont certains ont été
exploités par les Vénitiens dès le XVIIe siècle et dont le dernier a
cessé de fonctionner au milieu du XXe siècle. En effet avec
le temps, ces moulins sont devenus moins rentables puis inutilisables
du fait d'un manque d'eau conséquence directe des nombreux captages.
Ravitaillement : commerces et tavernes à Karteros, Peza et Myrtia ; taverne à Kounavi ; kafenion à Kato Astraki.
Hébergement : sur la zone côtière touristique privilégier les logements à l'ouest d'Heraklion pour éviter les nuisances aériennes que l'on trouve surtout à l'est et tout particulièrement à Karteros.
(1*) strate: http://fr.wikipedia.org/wiki/Strate_%28g%C3%A9ologie%29
(2*) Néréides
: divinités démoniaques qui prennent l'aspect de jolies jeunes filles
et hantent les endroits humides (sources, cours d'eau, cascades,
cavernes... ).
Sources : P. FAURE : Fonctions des cavernes crétoises ; J-C BONNEFONT : La Crète : étude morphologique ; Heraklion : sections municipales d'Alikarnassos et de Nikos Kazantzakis ; Municipalité d'Hersonisos ; WWF Hellas ; D. KRUPA : Notes et comptes rendus de visites, d'accompagnements et de séjours en Crète.
(publié en 2011 ; dernière mise à jour le 23/04/2019)
Les informations contenues dans cette page
sont données à titre indicatif
et ne peuvent
engager la responsabilité de l'auteur.
|