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CRETE
découverte
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| ECHOS
DE CRETE ET DE GRECE : Ecosystèmes et biodiversité |
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 Vaï : plage et palmeraie  |
ENVIRONNEMENT
/ BOTANIQUE (περιβάλλον / βοτανική) :
la palmeraie de Vaï en danger ? Palaikastro – municipalité de Sitia – unité régionale du LASITHI (publié le 10/11/2010 ; dernière mise à jour le 24/01/2024) En octobre 2010, soit 5 ans après son apparition à Hersonissos, Rhynchophorus ferrugineus (le Charançon rouge du palmier) avait été pris dans un piège à quelques pas de la palmeraie de Vaï. Les plus pessimistes pensaient que l'insecte ravageur n'allait pas s'arrêter là. Il serait alors difficile de sauver les palmiers endémiques de Théophraste (Phoenix théophrastii) qui sont sur le site depuis plus de 1000 ans. D'autres au contraire estimaient qu'en intensifiant la surveillance, les moyens et les pièges pour éviter le pire on empêcherait ainsi l'insecte de sortir de la zone infectée aux abords de la palmeraie. Les autorités ont ensuite tranché en pulvérisant de façon préventive et inutilement des pesticides, et ce au grand dam des écologistes, alors qu'aucun coléoptère n'avait à l'époque été signalé dans le secteur concerné. Un autre aspect a été depuis dénoncé : celui d'interventions en dépit du bon sens notamment par le défrichage et l'élagage ayant pour objectif de faciliter la lutte contre les incendies potentiels. Ces travaux ont été effectués sans tenir compte des techniques et méthodes compatibles avec la gestion d'un écosystème et qui entraînent inévitablement une dégradation de l'habitat dans cette zone classée « Natura 2000 ». Mais rien n'y fait car depuis le coléoptère est apparu à Vaï et a commencé à s'attaquer aux palmiers Théophraste début 2017 sur des spécimens de cette espèce plantés à Petras près de Sitia puis en 2018 dans le village de Palekastro. Il s'avère donc que les mesures de protections prises jusqu'à présent et critiquées par les écologistes ont été inefficaces et que l'écosystème a certainement été mis en danger par des mesures inadéquates. Comme quoi, le remède peut parfois être pire que le mal et n'empêche pas la gangrène de se développer ! Bien que le palmier de Théophraste ne semblait pas le préféré du charançon notamment du fait de la dureté de son tronc, il s'avère qu'en 2023, l'insecte a malgré tout infecté plusieurs spécimens situés près de la plage. Pour essayer d'éviter la propagation, les arbres secs sont brûlés et ceux restant font l'objet d'une surveillance avec la mise en place d'un traitement spécifique. La palmeraie de Vaï reste donc en danger. Sa destruction serait une catastrophe écologique et économique pour toute la région. Sources grecques : WWF Hellas ; ecocrete : réseau des organisations écologiques crétoises ; Direction des Forêts de Lassithi ; presse locale et régionale. Synthèse : D. KRUPA Pour en savoir plus, voir les archives Crète découverte : Environnement - les palmeraies endémiques |
 Elafonisi : lagune et île  |
ENVIRONNEMENT / BIODIVERSITE (περιβάλλον / βιοποικιλότητα) : Vers une gestion plus raisonnable du site naturel d'Elafonissi ?Municipalités de Kissamos et de Kantanos-Selino – Unité régionale d'HANIA (publié le 17/05/2023) En 2022, une nouvelle législation a transféré les compétences de gestion des domaines intégrés dans le réseau Nature 2000 de chaque unité régionale à un organisme unique. L'unité de gestion du Parc national de Samaria et des aires protégées de Crète occidentale a pour objectif de favoriser un développement durable, de restreindre les activités illégales et de préserver la biodiversité. Elafonissi, menacée par la pression touristique croissante, est bien évidemment concerné. De nouvelles dispositions sont mises en place, le milieu naturel n'ayant pas vocation à devenir une plage organisée qui a pour conséquence de détruire les écosystèmes : - pour limiter les dégâts causés par le stationnement anarchique sur les dunes et de protéger la zone écologiquement sensible, une barrière escamotable a été installée à l'entrée du chemin conduisant à la plage afin d'interdire le passage des véhicules à moteur non autorisés. Des parkings, dont certains sont privés et payants, sont à disposition à l'entrée du hameau. Les visiteurs doivent donc être conscients qu'une marche, parfois de plus de 300 m, est nécessaire avant d'atteindre la plage, ceci étant fonction du lieu où est garé leur véhicule ;- l'espace alloué aux parasols et transats se restreint tant en surface qu'en nombre ; - l'interdiction de prélèvement de sable est rappelée par des panneaux disposés à cet effet. D'autres mesures sont évoquées et doivent être mises en oeuvre comme l'amélioration des toilettes et de leur propreté, le développement de la collecte des déchets, la restriction des équipements et aménagements et même la limitation du nombre de visiteurs... Pour
en savoir plus, consulter les archives
Crète découverte : écosystème et biodiversité ; Sources : Agence de l'environnement naturel et du changement climatique : unité de gestion du Parc national de Samaria et des aires protégées de Crète occidentale ; Presse locale et régionale ; D. KRUPA : notes et comptes rendus de visites en Crète. |
 Kri-kri, "chèvre sauvage crétoise" Capra aegagrus cretica |
ENVIRONNEMENT / BIODIVERSITE (περιβάλλον / βιοποικιλότητα) Le Kri-kri, la "chèvre sauvage crétoise" (publié en 2009 ; dernière mise à jour le 28/11/2021)Une étude de l''Agence de Gestion des Montagnes Blanches en 2016 montre que le nombre de chèvres sauvages vivant en liberté sur les Levka Ori serait, après une tendance à la hausse, stabilisé autour de 1200 individus. Ce résultat encourageant ne doit pas faire oublier la baisse importante de la population lors des dernières décennies. D'après les recherches de l'Université de Twente et du Musée d'Histoire Naturelle de Crète cette diminution de l'espèce a pour causes essentielles d'une part le braconnage et d'autres part l'hybridation avec les chèvres domestiques. Des problèmes qui surviennent surtout dans les zones périphériques du Parc où les contrôles et les mesures de protections sont moins soutenus. Où peut-on voir le Kri-Kri ? Outre le Parc National de Samaria et ses bordures, les îles inhabités de Theodorou (Platanias), Dia (Hersonisos) et Agioi Pandes (Agios Nikolaos) font offices de réserves naturelles. Les populations de chèvres sauvages y sont laissées en totale liberté. Toutefois cet isolement protecteur sur de petites surfaces entraîne d'une part un danger de surpopulation que les scientifiques se doivent de réguler et d'autre part une forte consanguinité source d'une sensibilité accrue aux maladies. Pour limiter ces situations, l'espèce crétoise de chèvre sauvage a également été introduite ailleurs en Grèce notamment sur les îlots de Moni près d'Egine et Sapienza en Messénie. D'autres spécimens sont retenus en captivité comme à l'Eco Parc du Lasithi (Koudoumalia)... Pour en savoir plus sur le Kri-kri, la "chèvre sauvage crétoise" voir : - les archives Crète découverte : ecosystème et biodiversité ;- la page du site web encyclopédique Manimalworld consacrée au Kri-kri. Sources : Parc National de Samaria ; Université de Twente ; musée d'Histoire Naturelle de Crète ; Presse locale et régionale ; D. KRUPA : notes et comptes rendus de visites en Crète. |
 illustration : panneau, Géoparc du Psiloritis |
ENVIRONNEMENT / BIODIVERSITE (περιβάλλον / βιοποικιλότητα) Le Fourogato, le "chat sauvage crétois" (publié le 12/02/2021)Le Fourogato (Felis silvestris cretensis) sous-espèce endémique du chat sauvage d'Europe a longtemps été considérée comme éteinte. Depuis 1996, date à laquelle son existence a été confirmée par une mission scientifique, l'animal fortement menacé d'extinction fait de temps à autres, quelques apparitions bien réelles et est l'objet de signalements par les bergers notamment sur les massifs des Levka Ori et du Psiloritis. Certains affirment l'avoir vu à Kalamafka (Ierapetra), Evangelismos (Minoa Pediada)... plus que des indications fantaisistes, il peut s'agir de chats communs voire de croisements avec ses derniers ce qui constitue une menace pour la conservation de la population de Fourogato. En savoir plus : - informations détaillées concernant le chat sauvage de Crète sur le site web ManimalWorld- vidéo ; le chat sauvage crétois appelé localement Fourogato Sources : Presse locale et régionale ; Parc National de Samaria ; Géoparc du Psiloritis ; D. KRUPA : notes et comptes rendus de visites en Crète. |
 Juniperus oxycedrus subsp macrocarpa à Elafonissi |
ENVIRONNEMENT / BOTANIQUE
(περιβάλλον / βοτανική) Les "cèdres crétois", appellation commune découlant de mauvaises transcriptions ou interprétations, de leur vrai nom genévriers (Juniperus oxycedrus subsp macrocarpa et Juniperus phoenicea) sont en danger. Le programme Junicoast dont l'objectif est d'informer, de protéger et restaurer les habitats côtiers a bien été lancé début 2009 mais rien n'y fait : la lente dégradation se poursuit. La régénération naturelle devient insuffisante et la prévention ne suffit pas face aux différentes menaces (pâturage non contrôlé, incendie, piétinement, excès dûs au tourisme...). Principaux accusés à Kedrodasos et Hrisi, les campeurs sauvages qui en toute illégalité trouvent au pied des arbres un emplacement bon marché mais qui détruisent irrémédiablement l'habitat, certains n'hésitant pas à couper des branches pour faire du feu et à laisser sur place leurs ordures. Devant de tels abus les écologistes et les différentes autorités semblaient dès 2009 vouloir reprendre les choses en main et sanctionner toutes les infractions à la législation. Malheureusement la « crise » est passée par là et n'a rien arrangé, bien au contraire : les priorités ont changé et la situation n'a guère évolué dans le bon sens. En effet en 2020 à Hrisi, la direction des forêts du Lasithi estime que 80 % des "cèdres" sont maintenant morts. L'espace paradisiaque de la forêt d'autrefois a laissé place à un vaste cimetière d'arbres désséchés. Outre le piétinement par le trafic touristique important sur l'île, les autres causes évoquées sont la sécheresse due au changement climatique et l'érosion des sols suite au manque de protection des dunes. Un ensemble de phénomènes qui conduisent à l'affaiblissement des espèces dont profitent ensuite champignons et insectes ravageurs. Pour en savoir plus sur les actions pour la protection du Juniperus et les sites Natura 2000 concernés, découvrez le programme Junicoast (version grecque ou version anglaise) Sources : Presse locale et régionale ; Direction des forêts du Lasithi ; programme Junicoast. |
 Tortue marine : Caretta caretta |
ENVIRONNEMENT / BIODIVERSITE (περιβάλλον / βιοποικιλότητα) : Diminution importante du nombre de tortues marines (publié le 13/02/2015) D'après Archelon, la Société de protection des tortues de Grèce, une grande partie des espèces est aujourd'hui en voie de disparition. Ce constat est particulièrement vrai en Crète où la nidification est en déclin alors que le nombre de tortues trouvées mortes augmente d'année en année. Les activités humaines sont les principales causes de cette dégradation. Outre le fait que les tortues soient le plus souvent piégées dans les filets de pêche ou victimes des hélices des bateaux à moteurs, elles ont de plus en plus de mal à trouver des lieux de pontes conséquence du développement des aménagements de plages pour le tourisme (équipements sportifs, douches, cabines, caillebotis, transats, parasols...) et aux emplacements occupés par des constructions côtières illégales. Les tortues qui trouvent un site de nidification voient quant à elles leurs lieux de ponte puis leurs nouveaux-nés menacés par le passage de véhicules sur les plages, le nettoyage du sable avec des engins de travaux, les pollutions lumineuses et sonores des animations en bord de mer... Pour aider à la survie des espèces, à partir de juin, des groupes de volontaires d'Archelon, détectent les nids, signalent les emplacements, balisent le trajet vers la mer et parfois même déplacent les oeufs pour mieux les protéger. Chaque été, afin de sensibiliser la population et les touristes sur les espèces de tortues protégées, des kiosques d'informations sont installés près des plages des principales zones de nidification : le golfe de Chania, la baie de Rethymnon et le golfe de Messara. Pour en savoir plus : le site web d'Archelon et celui de l'association méditerranéenne pour la sauvegarde des tortues de mer.
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 Preveli - palmeraie - régénération fin juillet 2012 |
ENVIRONNEMENT (περιβάλλον) : à Preveli la nature réagit, la palmeraie renaît mais les mesures de protections prévues sont-elles réellement adaptées et respectées ? Agios Vassilios – RETHYMNON (dernière mise à jour le 08/02/2013) Suite à l'incendie de 2010, des mesures complémentaires de protection ont été prises pour assurer la régénération de la Palmeraie. Sur cette zone déclarée Natura 2000, les activités humaines ont été et doivent être encore plus strictement limitées notamment en rappelant les principes d'interdiction de camper, d'installer des constructions , de profiter des lieux pour une activité commerciale privée, d'utiliser des véhicules à moteur, de faire pâturer les bêtes, de chasser.... avec et surtout un contrôle sévère de toutes ces activités ce qui ne semblait pas être entièrement le cas lors de notre dernier passage. Un cheminement a été délimité afin que les visiteurs puissent tout de même admirer les lieux mais également que la nature puisse de son côté reprendre entièrement ses droits. L'entretien des lieux et des mesures de prévention pour assurer une protection incendie efficace ont été mis en place . La nature a su également réagir et à la surprise générale les palmiers et tout l'écosystème renaissent. Le vallon reverdit dans des délais beaucoup plus courts que ceux envisagés initialement. Reste encore la situation inacceptable de l'absence de toilettes dans une zone de cette importance touristique où les visiteurs se soulagent çà et là sans pour autant prendre la précaution d'effacer les traces de ces besoins naturels. Malheureusement la gestion de l'ensemble du site et les responsabilités restent assez dispersées compliquant ainsi la nécessité de décisions et d'interventions rapides et efficaces. Pour en savoir plus, voir les archives crete.decouverte : Preveli. |
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