RANDONNER EN CRETE
Randonnées,
balades ou promenades, bien qu'elles soient accessibles à tous,
s'adressent à des personnes ayant une certaine habitude et une bonne
forme physique. Les niveaux de difficultés comme les durées indiquées
dans les différents articles en ligne sont tout à fait subjectifs.
Les autorités locales invitent à faire preuve de responsabilité en choisissant un parcours adapté à sa connaissance du milieu, son expérience et à son état de santé mais également à tenir compte des prévisions météorologiques (vents forts, pluies importantes, périodes de canicules...) et des risques d'incendie lorsqu'ils atteignent les niveaux 4 (très élevé) et 5 (état d'alerte).
Certaines
randos s'effectuant dans des secteurs peu fréquentés, marcher seul est
à proscrire. Il est également recommandé d'informer quelqu'un
(hôtelier, amis…) sur son itinéraire, sa destination et l'heure
prévisionnelle de son retour.
Les randonneurs sont également invités à se
méfier de l'agressivité des chiens enchaînés contrôlant l'accès à
certains chemins et des animaux errants se promenant souvent en meutes.
En Crète, pendant la période d'été, de mai (considéré comme un mois d'été) à septembre, il est conseillé de marcher tôt le matin pour éviter les pointes de chaleur. Toutefois certains jours, lorsque le Meltem
(« Meltèmi » en grec), vent de secteur nord souffle, un léger
rafraîchissement des températures se fait sentir sur la côte
septentrionale, la chaleur devient supportable et la marche tout à fait
possible.
Endroits
agréables de balades, les canyons et les gorges conservent une relative
fraîcheur surtout lorsque la rando devient aquatique. Des lieux où il
est nécessaire de redoubler de prudence notamment hors saison car les
dangers de crues sont malgré tout présents.
Les grottes à tendance horizontale sont
également un endroit à privilégier. Qu'il fait bon se mettre au frais
après une marche d'approche ! Il est toutefois conseillé de ne pas
s'engager n'importe où et de respecter quelques règles élémentaires de
prudence : composer un groupe de 3 personnes minimum et disposer
d'un peu de matériel (plusieurs lampes et des chaussures adéquates).
Quelques
visites de grottes et des randonnées tant dans les gorges que sur les
plateaux ont été l'objet d'aménagements. Des aménagements certes
sécurisant à court terme mais que le visiteur se doit d'aborder avec
prudence dans le temps. En effet, le manque d'entretien et de suivi
fait que certains de ces passages peuvent à la longue devenir dangereux
(escaliers en bois pourris, rampes instables, échelles non fixées…).
De
même, par souci d'information, de nombreux panneaux explicatifs sur les
sites locaux à visiter ont été installés sans toutefois tenir compte
des règles élémentaires de prudence. C'est ainsi que le danger que
représentent les parties verticales nécessitant du matériel spécifique
ou les risques de crues à certaines périodes dans quelques gorges et
grottes n'ont pas été mentionnés. Nous invitons donc nos lecteurs à la
plus grande vigilance.
Garder
en tête que l'organisation des recherches et secours notamment en
milieux périlleux est certes opérationnelle mais ne dispose pas
toujours du matériel et des moyens pour une intervention rapide.
Connaître les gestes de premiers secours peut être fort utile ! Enfin
avant de partir, il est indispensable de vérifier ses garanties
d'assurances pour les éventuels frais de secours et de sauvetage. Ne
pas oublier qu'un accident ou un incident peut toujours arriver même
aux plus expérimentés.
Au
niveau matériel, un petit sac à dos n'est pas superflu pour transporter
le casse-croûte, une bonne quantité d'eau (+/- 1,5 l), une trousse de
secours, une crème de protection solaire et l'indispensable maillot de
bain, la mer n'étant jamais bien loin.
Au fond du sac, une petite corde d'une dizaine de mètres à utiliser en présence de passages délicats.
Si
vous montez en altitude, pensez à prendre un lainage et de quoi vous
protéger du vent. N'oubliez pas que les soirées et les nuits peuvent
être également très fraîches même en été.
Des
chaussures qui protègent les chevilles sur terrain caillouteux offrent
une meilleure sécurité dès que l'on sort des pistes et des sentiers
bien marqués.
L'agressivité de la végétation est également un élément à prendre en compte. Dans la phrygana "la garrigue crétoise", se couvrir bras et jambes est parfois nécessaire.
Le
chapeau quant à lui est indispensable. Il faut redoubler de prudence
l'été les jours de Meltem. Avec la sensation d'une relative fraîcheur,
certains ont tendance à se découvrir alors que le soleil frappe
toujours très fort. Pourquoi prendre le risque d'avoir des ennuis ?
Une
paire de lunettes de soleil évite l'éblouissement notamment dans les
zones désertiques couvertes d'éboulis ou de lapiés. Même précaution à
prendre au printemps, en altitude, car il reste encore de la neige.
La
lampe frontale (avec des piles de rechange) vous évitera bien des
ennuis si vous vous laissez surprendre par la nuit. Elle vous permet
également d'éclairer la pénombre des églises rupestres et des petites
cavités rencontrées sur votre itinéraire.
N'oubliez
pas qu'un GPS et un téléphone portable peuvent s'avérer très utiles.
Voici quelques numéros indispensables à enregistrer : appel de détresse (numéro européen) 112 ;
urgences médicales 166 ; police secours 100 ; pompiers 199.
Les Grecs en général n'apprécient guère la provocation et une tenue choquante.
La visite des chapelles, des églises et des monastères nécessite de se couvrir un minimum.
Le
naturisme est peu répandu : la mentalité crétoise restant
traditionnelle, il faut donc veiller à ne pas offusquer et rester dans
les lieux réservés à cette pratique.
Rappelez-vous également que tous les feux sont interdits en Grèce entre le 1er mai et le 31 octobre.
La
découverte d'un pays passe par le respect de la nature et des
personnes. C'est donc aussi apprécier les traditions et l'hospitalité
crétoise : en mangeant les délicieuses spécialités à base de produits
naturels dans les tavernes pour un prix modique ; en logeant chez
l'habitant, dans une « pension » de famille ou dans un petit hôtel tenu par des gens du pays.
Depuis
quelques années la cartographie crétoise est en constante amélioration.
Des cartes détaillées, compatibles GPS, ont été publiées par les
éditions Anavasi. Vous trouverez des références plus précises dans la rubrique : documents / cartes. La double écriture, grecque et transcription latine apporte une aide précieuse.
Le
sentier européen E4 qui traverse l'île dans toute sa longueur offre
également de belles alternatives pour une découverte de la Crète
sauvage dans ses différentes portions. Malheureusement, il est par
endroits mal entretenu et subit souvent les assauts des bulldozers
préparant de nouveaux accès à la montagne. Par ailleurs, la
multiplication ou l'ajout de variantes comme celles mises en œuvre dans
le cadre du développement touristique de l'unité régionale du Lasithi
peut entraîner de nombreuses confusions. Ces balisages qui s'écartent
du tracé d'origine ne sont pas forcément repris dans les guides et sur
toutes les cartographies.
L'évolution rapide des lieux et les indications laissent place à une certaine interprétation des descriptifs :
des sentiers deviennent pistes et des pistes deviennent routes, les
panneaux ne sont pas toujours disposés judicieusement et quelquefois
vandalisés, les balisages et marquages laissent parfois à désirer et
lorsqu'ils existent ne sont pas forcément évidents à repérer, les
sentes des troupeaux multiplient les risques de s'égarer... enfin c'est
l'aventure !
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